Conseil d'État, , 18/05/2020, 440450, Inédit au recueil Lebon

Judgement Number440450
Date18 mai 2020
Record NumberCETATEXT000041897159
CourtCouncil of State (France)

Vu la procédure suivante :

M. A... B... a demandé au juge des référés du tribunal administratif de Lyon, statuant sur le fondement de l'article L. 521-2 du code de justice administrative, de suspendre l'exécution de l'arrêté du 20 avril 2020 par lequel le préfet du Rhône a interdit à l'établissement à l'enseigne " Bar Tabac presse La Darnaise " situé 53 boulevard Lénine à Vénissieux d'ouvrir au public entre 18 heures et 6 heures du matin jusqu'à la fin de l'état d'urgence sanitaire et, subsidiairement, de réduire cette décision à de plus justes proportions en limitant la restriction jusqu'au 11 mai 2020, date prescrite par le décret n° 2020-293 du 23 mars 2020, et à partir de 23 heures jusqu'à 6 heures. Par une ordonnance n° 2002961 du 6 mai 2020, le juge des référés du tribunal administratif de Lyon a rejeté sa demande.

Par une requête, enregistrée le 7 mai 2020 au secrétariat du contentieux du Conseil d'Etat, M. B... demande au juge des référés du Conseil d'Etat, statuant sur le fondement de l'article L. 521-2 du code de justice administrative :

1°) d'annuler cette ordonnance ;

2°) de faire droit à ses demandes de première instance ;

3°) de mettre à la charge de l'Etat la somme de 2 500 euros au titre de l'article L. 761-1 du code de justice administrative.



Il soutient que :
- l'ordonnance attaquée est entachée d'une erreur d'appréciation et d'une dénaturation des faits en ce qu'elle retient que la condition d'urgence fait défaut ;
- la condition d'urgence est remplie dès lors que l'arrêté contesté porte une atteinte grave et suffisamment immédiate à la situation économique et financière de l'établissement qu'il exploite en remettant en cause la continuité même de son exploitation et qu'il n'a pas de limitation de durée précise ;
- l'arrêté contesté porte une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté du commerce et de l'industrie et à la liberté d'entreprendre ;
- il a été signé par une autorité incompétente ;
- il est entaché d'un vice de procédure, faute d'avoir fait l'objet d'une procédure contradictoire préalable ;
- il méconnaît l'article 8 du décret du 23 mars 2020 en ce qu'il limite les horaires d'ouverture de l'établissement qu'il exploite jusqu'à la fin de l'état d'urgence sanitaire, et non jusqu'au 11 mai 2020 ;
- il est fondé sur des faits qui ne sont pas matériellement établis ;
- il est fondé sur des faits insusceptibles de justifier une restriction des horaires d'ouverture de l'établissement en...

Pour continuer la lecture

SOLLICITEZ VOTRE ESSAI

VLEX uses login cookies to provide you with a better browsing experience. If you click on 'Accept' or continue browsing this site we consider that you accept our cookie policy. ACCEPT