Conseil d'État, 6ème et 1ère sous-sections réunies, 06/12/2012, 351158

Record NumberCETATEXT000026734579
Date06 décembre 2012
Judgement Number351158
CounselSCP CAPRON, CAPRON
CourtCouncil of State (France)
Vu le pourvoi, enregistré le 22 juillet 2011 au secrétariat du contentieux du Conseil d'Etat, présenté par le garde des sceaux, ministre de la justice et des libertés ; le ministre demande au Conseil d'Etat :

1°) d'annuler l'arrêt n° 10DA00154 du 19 mai 2011 par lequel la cour administrative d'appel de Douai a rejeté son recours dirigé contre le jugement n° 0702696 du 5 novembre 2009 par lequel le tribunal administratif d'Amiens a, d'une part, condamné l'Etat à verser à l'association Jeunesse Culture Loisirs et Technique (JCLT), en qualité d'administrateur ad hoc de MM. X, les sommes de 8 000 euros en réparation des préjudices respectivement subis par ces derniers et, d'autre part, rejeté la demande de première instance présentée par l'association JCLT ;

2°) réglant l'affaire au fond, de faire droit à son appel ;



Vu les autres pièces du dossier ;

Vu l'ordonnance n° 45-174 du 2 février 1945 ;

Vu la loi n° 91-647 du 10 juillet 1991 ;

Vu le code de justice administrative ;


Après avoir entendu en séance publique :

- le rapport de M. Eric Aubry, Conseiller d'Etat,

- les observations de la SCP Capron, Capron, avocat de l'association JCLT,

- les conclusions de Mme Suzanne von Coester, rapporteur public ;

La parole ayant été à nouveau donnée à la SCP Capron, Capron, avocat de l'association JCLT ;




1. Considérant qu'il ressort des pièces du dossier soumis aux juges du fond que M. X , qui avait été soumis à un contrôle judiciaire et placé dans un lieu de vie spécialisé à la suite de sa mise en examen pour viols et agressions sexuelles sur d'autres mineurs, a commis des faits similaires à l'égard de ses deux demi-frères lors d'un séjour autorisé chez sa mère ; qu'à la suite de la décision de refus opposée par l'administration à sa demande d'indemnisation à hauteur de 8 000 euros pour chacun des deux enfants en réparation des préjudices subis, l'association Jeunesse Culture Loisirs et Technique (JCLT), administrateur ad hoc des deux enfants, a saisi le tribunal administratif d'Amiens ; que, par un jugement du 5 novembre 2009, le tribunal administratif d'Amiens a condamné l'Etat à lui verser les sommes de 8 000 euros par enfant en réparation des préjudices subis ; que la cour administrative d'appel de Douai a rejeté l'appel introduit à l'encontre de ce jugement, par un arrêt du 19 mai 2011 contre lequel le garde des sceaux, ministre de la justice et des libertés se pourvoit en cassation ;

2. Considérant qu'il résulte de l'ensemble des...

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