Décision judiciaire de Conseil d'Etat, 30 décembre 1996 (cas Conseil d'Etat, 1 / 4 SSR, du 30 décembre 1996, 177965)

Date de Résolution30 décembre 1996
JuridictionCouncil of State (France)
Nature Décision

Vu la requête sommaire et le mémoire complémentaire, enregistrés les 19 février 1996 et 18 mars 1996 au secrétariat du contentieux du Conseil d'Etat, présentés pour M. Serge Q..., demeurant ... et ses colistiers ; M. Q... et autres demandent que le Conseil d'Etat :

  1. ) annule le jugement du 12 janvier 1996 par lequel le tribunal administratif de Montpellier a annulé les opérations électorales qui se sont déroulées le 12 novembre 1995 dans la commune de Bages en vue de la désignation du conseil municipal ;

  2. ) rejette la protestation de M. Jean I... et de ses colistiers contre ces opérations électorales ;

  3. ) valide ces opérations ;

  4. ) condamne M. I... et ses colistiers à verser aux exposants une somme de 15 000 F au titre de l'article 75-I de la loi n° 91-647 du 10 juillet 1991 ;

Vu les autres pièces du dossier ;

Vu le code électoral ;

Vu la loi n° 91-647 du 10 juillet 1991 ;

Vu le code des tribunaux administratifs et des cours administratives d'appel ;

Vu l'ordonnance n° 45-1708 du 31 juillet 1945, le décret n° 53-934 du 30 septembre 1953 et la loi n° 87-1127 du 31 décembre 1987 ;

Après avoir entendu en audience publique :

- le rapport de M. de Bellescize, Conseiller d'Etat,

- les observations de la SCP Gatineau, avocat de M. Serge Q... et autres,

- les conclusions de Mme Maugüé, Commissaire du gouvernement ;

Considérant qu'aux termes de l'article L. 62 du code électoral : "A son entrée dans la salle du scrutin, l'électeur ... prend lui-même une enveloppe. Sans quitter la salle de scrutin, il doit se rendre isolément dans la partie de la salle aménagée pour le soustraire aux regards pendant qu'il met son bulletin dans l'enveloppe ..." ;

Considérant qu'il résulte de l'instruction que dans la commune de Bages, un seul bureau de vote a été aménagé pour un total de 2 338 électeurs inscrits, lors du premier tour des opérations électorales qui se sont déroulées le 12 novembre 1995 pour le renouvellement du conseil municipal ; qu'en raison d'un afflux important d'électeurs dans les minutes précédant l'heure légale de clôture du scrutin, des personnes en nombre élevé ont été appelées à voter sans prendre elles-mêmes leur enveloppe et sans passer par l'isoloir ; qu'ainsi, et bien que la délégation spéciale ait tenté de faire respecter les prescriptions de l'article L. 62 du code précité, les opérations électorales en cause ont été entachées d'irrégularités ; que celles-ci, eu égard au faible écart existant entre le nombre des voix obtenues par...

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