Décision judiciaire de Conseil d'Etat, 14 décembre 2001 (cas Conseil d'Etat, 2 / 1 SSR, du 14 décembre 2001, 204761)

Date de Résolution14 décembre 2001
JuridictionCouncil of State (France)
Nature Décision

Vu les recours, enregistrés le 16 février 1999 au secrétariat du contentieux du Conseil d'Etat, du MINISTRE DE L'EMPLOI ET DE LA SOLIDARITE ; le MINISTRE DE L'EMPLOI ET DE LA SOLIDARITE demande au Conseil d'Etat d'annuler l'arrêt du 17 décembre 1998 par lequel la cour administrative d'appel de Nantes a annulé l'ordonnance du 3 février 1998 par laquelle le président du tribunal administratif de Nantes a rejeté la requête de Mme Farida X... tendant à obtenir l'annulation d'une décision implicite de rejet de sa demande de réintégration dans la nationalité française ;

Vu les autres pièces des dossiers ;

Vu le code civil ;

Vu la loi n° 79-587 du 11 juillet 1979, modifiée ;

Vu le décret n° 93-1362 du 30 décembre 1993 ;

Vu le code de justice administrative ;

Après avoir entendu en séance publique :

- le rapport de Mme de Margerie, Maître des Requêtes,

- les observations de la SCP Tiffreau, avocat de Mme X...,

- les conclusions de Mme Prada Bordenave, Commissaire du gouvernement ;

Considérant que les recours du MINISTRE DE L'EMPLOI ET DE LA SOLIDARITE sont dirigés contre le même arrêt de la cour administrative d'appel de Nantes ; qu'il y a lieu de les joindre pour statuer par une seule décision ;

Considérant, d'une part, qu'aux termes de l'article R. 102 du code des tribunaux administratifs et des cours administratives d'appel, alors en vigueur : " ... le silence gardé pendant plus de quatre mois sur une réclamation par l'autorité compétente vaut décision de rejet ..." ; qu'aux termes de l'article 27 du code civil : "Toute décision déclarant irrecevable, ajournant ou rejetant une demande de naturalisation ou de réintégration par décret ... doit être motivée" ; que ces dernières dispositions ne font pas obstacle à ce qu'une décision implicite de rejet soit acquise par l'effet des dispositions précitées de l'article R. 102 du code des tribunaux administratifs et des cours administratives d'appel ; que, par suite, la cour administrative d'appel de Nantes a pu légalement juger que le ministre chargé des naturalisations, qui n'avait pas répondu à la demande de réintégration dans la nationalité française présentée par Mme X... au plus tard le 2 décembre 1996, devait être regardé comme ayant implicitement rejeté cette demande à l'expiration d'un délai de quatre mois commençant à courir à l'expiration du délai de six mois prévu à l'article 44 du décret du 30 décembre 1993, lequel courait lui-même à compter de la délivrance du récépissé prévu à l'article 37...

Pour continuer la lecture

SOLLICITEZ VOTRE ESSAI

VLEX uses login cookies to provide you with a better browsing experience. If you click on 'Accept' or continue browsing this site we consider that you accept our cookie policy. ACCEPT