Décision judiciaire de Conseil d'Etat, 10 juillet 1996 (cas Conseil d'Etat, 5 / 3 SSR, du 10 juillet 1996, 154545, mentionné aux tables du recueil Lebon)

Date de Résolution10 juillet 1996
JuridictionCouncil of State (France)
Nature Décision

Vu la requête, enregistrée le 21 décembre 1993 au secrétariat du Contentieux du Conseil d'Etat, présentée par M. Michel X... demeurant 18, rue Croix-des-Teinturiers, à Châlons-sur-Marne (51000) ; M. X... demande au Conseil d'Etat :

  1. ) d'annuler le jugement du 19 octobre 1993 par lequel le tribunal administratif de Châlons-sur-Marne a rejeté sa demande tendant à l'annulation de la décision du 3 décembre 1990 du maire de Châlons-sur-Marne, en tant qu'elle a refusé de l'autoriser à organiser une vente au déballage le 8 décembre 1990 ;

  2. ) d'annuler cette décision ;

Vu les autres pièces du dossier ;

Vu la loi du 30 décembre 1906 ;

Vu l'ordonnance n° 86-1243 du 1er décembre 1986 ;

Vu le décret n° 62-1463 du 26 novembre 1962 ;

Vu le code des tribunaux administratifs et des cours administratives d'appel ;

Vu l'ordonnance n° 45-1708 du 31 juillet 1945, le décret n° 53-934 du 30 septembre 1953 et la loi n° 87-1127 du 31 décembre 1987 ;

Après avoir entendu en audience publique :

- le rapport de M. Philippe Boucher, Conseiller d'Etat,

- les conclusions de M. Gaeremynck, Commissaire du gouvernement ;

Considérant qu'aux termes de l'article 1er, alinéa 1er, de la loi du 30 décembre 1906 sur les ventes au déballage, complétant la loi du 25 juin 1841, "Les ventes de marchandises neuves, non comprises dans les prohibitions de la loi du 25 juin 1841, ne pourront être faites sous la forme de soldes, liquidations, ventes forcées ou déballages, sans une autorisation spéciale du maire de la ville où la vente doit avoir lieu" ; qu'en vertu de l'article 5, dernier alinéa, du décret du 26 novembre 1962, qui précise les modalités d'application de cette loi, les décisions portant rejet d'une demande d'autorisation doivent être motivées ;

Considérant que les maires tiennent de ces dispositions le pouvoir d'apprécier l'opportunité des ventes projetées et d'accorder ou de refuser les autorisations demandées ; que ce pouvoir leur a été conféré, en même temps que dans un but de police, en vue de protéger les intérêts du commerce local et des consommateurs ;

Considérant que le maire de Châlons-sur-Marne a, par son arrêté du 3 décembre 1990, autorisé M. X... à organiser une vente-exposition de bijoux le dimanche 9 décembre 1990, mais a refusé de faire droit à la demande de l'intéressé qui souhaitait que cette vente-exposition eût lieu aussi le samedi 8 décembre ; que pour rejeter cette dernière demande, le maire, usant régulièrement des pouvoirs que lui confère la loi du...

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