Décision judiciaire de Conseil d'Etat, 18 novembre 1988 (cas Conseil d'Etat, 1 / 4 SSR, du 18 novembre 1988, 58033, mentionné aux tables du recueil Lebon)

Date de Résolution18 novembre 1988
JuridictionCouncil of State (France)
Nature Décision

Vu la requête sommaire, enregistrée au secrétariat du Contentieux du Conseil d'Etat le 30 mars 1984 et le mémoire complémentaire, enregistré le 27 juillet 1984, présentés pour Mlle Roselyne X..., demeurant 12 résidence Vauban,123 rue Eblé à Angers (Maine-et-Loire), et tendant à ce que le Conseil d'Etat :

  1. ) annule le jugement du 29 décembre 1983 par lequel le tribunal administratif de Nantes a rejeté sa demande tendant à ce que le département du Maine-et-Loire soit condamné à lui verser une indemnité de 17 036,06 F en réparation du préjudice subi par elle du fait de l'agression dont elle a été victime par M. Guy Y..., pupille de ce département, alors en fugue ;

  2. ) condamne le département du Maine-et-Loire à lui verser la somme de 17 036,06 F ainsi que les intérêts et les intérêts des intérêts et appelle en la cause la caisse primaire d'assurance-maladie du Maine-et-Loire ayant son siège social ... ;

Vu les autres pièces du dossier ;

Vu le code des tribunaux administratifs ;

Vu l'ordonnance du 31 juillet 1945 et le décret du 30 septembre 1953 ;

Vu la loi du 30 décembre 1977 ;

Après avoir entendu :

- le rapport de M. Daguet, Auditeur,

- les observations de Me Delvolvé, avocat de Mlle X... et de Me Odent, avocat du département du Maine-et-Loire,

- les conclusions de M. Tuot, Commissaire du gouvernement ;

Considérant que Mlle X... demande au département du Maine-et-Loire de réparer les conséquences dommageables qu'a entraînées pour elle l'agression dont elle a été victime le 26 mai 1980 de la part du jeune Guy Y... qui était confié au service départemental de l'aide à l'enfance et avait été placé à ce titre au centre de la Marmitière à Saint-Barthélémy d'Anjou (Maine-et-Loire) ;

Sur les conclusions fondées sur le risque :

Considérant que, comme il a été dit ci-dessus, le jeune Guy Y... avait été placé au centre de la Marmitière, non au titre de l'ordonnance du 2 février 1945, relative à l'enfance délinquante, mais en tant que pupille du département du Maine-et-Loire ; que, contrairement à ce que soutient la requérante, ce régime de placement ne constitue pas une méthode thérapeutique ou de rééducation créant un risque spécial pour les tiers et susceptible d'engager sans faute la responsabilité du département ; que, dès...

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